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Ce qu’il se passe chez Jaico RDP à Opglabbeek est bien souvent l’amère réalité après une acquisition.

L’entreprise, vendue par le riche homme d’affaires Marc Coucke au géant pharmaceutique américain Perrigo, ferme ses portes et la production déménage en Allemagne. Pourtant, le repreneur a probablement déboursé une belle somme d’argent car ce n’est pas en agitant son portemonnaie qu’il aurait pu laisser le skipper à quai – l’Etat belge – lequel aurait certainement pu sauver le bateau tanguant.

Les syndicats sont trop naïfs pour donner la faute au repreneur, qui n’a « aucun lien avec les entreprises belges et qui s’intéresse purement aux chiffres et au renforcement des synergies. » Oui certes, il l’a fait. Et ce sont – comme l’indiquent les syndicats – apparemment des comptables qui achètent et exploitent les entreprises de production sur base des chiffres.

Astuces de gourous

Rien de très anormal, apparemment. Donc, si l’usine avance de beaux chiffres bien lisses, en évitant par exemple des investissements au préalable pour avancer des bénéfices plantureux ou via d’autres astuces de gourous, alors la vente peut générer énormément de cash de manière irréaliste. Mais le site court le risque d’être du mauvais côté de la ligne en cas d’analyse compétitive.

Qu’une entreprise ferme – après une acquisition ou non – n’est pas une histoire de comptables. Ce sont les dirigeants directs qui doivent rendre leur département, leur site de production, compétitifs. Ou du moins le vendre ainsi à leur direction. Le processus est lent et cette image ne disparaît pas lorsque le propriétaire met la clé sous le paillasson et disparaît avec l’argent. Cela ne réussit pas toujours, ni à tout le monde.

Si l’activité s’éteint ou si le top management refuse obstinément de dégager des moyens pour la vente et la capacité de production, alors il est impossible de réaliser les diversifications nécessaires et les développements. Si vous ne trouvez aucune écoute pour vos projets, les investissements utiles et les ajustements, …, alors votre entreprise/un département – aussi bons que soient vos produits – est un oiseau pour le chat.

Politique top-down

C’est presque une tradition : dans de nombreuses entreprises, les managers comptables ne veulent pas solliciter les responsables de produits et de département lors de la recherche de synergies du département avec le marché, d’alternatives rentables qui rayonnent sur toute l’entreprise. C’est une politique top-down.

Et à mon grand regret, je ne sais pas comment une crevette locale peut forcer le changement. Se présenter comme une personne difficile qui ne cesse d’expectorer des idées… en espérant être entendu ? Si cela n’a pas pris avec l’ancien propriétaire, l’expérience montre que cela ne prendra pas avec du nouveau bois. Et – tôt ou tard – on fermera les portes.

L’ancien propriétaire n’a commis aucune faute. Son point fort, c’est son étagère à épices : générer de l’argent en accommodant. Ne pas fermer ou ne pas vendre dépend en fait de la force de persuasion du patron local et du personnel. S’ils donnent la priorité à un travail dur au lieu du lobbying, ont-ils tort ? Finalement, oui.   

Ir. Alfons Calders

 

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